Salut à tous,
Mon dernier déplacement m'a amené à Clerlande un village au nord de Clermont Ferrand, dans une plaine, la Limagne, au sol si noir qu'il y pousse, sur les parties les moins fertiles, des montagnes, des volcans, des lacs. Le lien qui me lie à cette terre si différente de Fitou c'est Thierry, un ami du lycée.
Monter le voir et participer à son salon, c'est faire plusieurs voyages. Il y a le trajet, les retrouvailles, le va et vient entre les plaisanteries de potaches et les adultes que nous sommes aujourd'hui et enfin le salon qui est le point d'orgue.
Cette année, il a battu des records d'affluence avec toujours la même énergie et la même bienveillance insufflée par Franck ,le président.
Merci à tous les bénévoles (les papilles) et à Patrice, qui m'aide durant le salon.
Le retour, vers Fitou n'est pas rapide. Il pleut!
Au gré des paysages et des viaducs, les idées défilent. L'une d'entre elles revient souvent :que faudrait-il pour que la vigne soit heureuse cette année et ne souffre pas?
Avec les ondées sur l'autoroute je me prends à rêver de pluie :150 mm d'eau en décembre autant en janvier et février mais aussi 50 mm en juin après la floraison . Pourtant, mon sourire s'efface au fur et à mesure que je me rapproche de la mer car la vigne à trop souffert cette année et la récolte prochaine ne sera ni abondante, ni même correcte.
Le Caylar est maintenant derrière moi et je redescends vers la réalité. La récolte 2023 sera pire que celle de 2022. .
La Radio annonce que LA FRANCE EST SOUS LES EAUX ! Le sourire revient sur mes lèvres avec une pensée :" Les cons!"
Une semaine est maintenant passée et j'ai rappelé différents organismes qui devaient nous aider.
Une conclusion s'impose :" les promesses n'engagent que ceux qui y croient ".
Le même sourire revient, la même pensée (à une nuance près) : le con c'est moi !
Ces dernières semaines nous avons planté les 3000 aloé véra qui grossissaient depuis 2 ans dans notre nurserie.
Ils sont protégés par 2000 arbres qui assureront, bientôt, les connections mycorhiziennes et favoriseront les échanges de nourriture entre toutes ces plantes. Tout cela entrera en production dès ce printemps;
Les vignes ne survivront peut-être pas au changement climatique, mais nous n'abandonnerons pas Le Champ des Soeurs.
Nous passerons ce cap, car :"vivre, c'est ne pas se résigner "(A. Camus ),"car vivre, c'est agir" (J.J. Rousseau ) et surtout car, vivre c'est aimer ce que l'on fait et avec qui on le fait.
Avec Marie, nous ne nous lancerons pas dans la politique, mais nous continuerons à travailler et à planter des idées, pour qu'elles se développent et s'adaptent au "contrat social".
Nous ne plantons pas des promesses : elles ne poussent pas bien chez nous. Mais nous cultivons notre jardin et nous vivons heureux!
Bises à tous,
Laurent